L’EN-QUESTE

A-t-on “fait enquête” sur les bergers qui se sont rendus à la Crèche? Sommes-nous certains qu’ils n’ont pas déjà “emprunté” quelques brebis disparus du troupeau voisin? A-t-on enquêté sur la motivation des Rois Mages à se déplacer d’Orient? Sur la provenance de leurs riches présents? Que c’est difficile d’enquêter sur le beau, le vrai, le bon réalisé dans la vie de quelqu’un et creuser dans cette direction! C’est la réflexion que je nous propose à la suite des moments politiques vécus ici et ailleurs au cours des derniers mois. Comme on
“enquête” sur les antécédents des personnes en disséquant à la loupe leur vie familiale et sociale, leur possible conflit d’intérêts, noircissant l’éthique de leur vie, voilant la générosité du service!.
En cette fête d’un Dieu “en queste de notre amour” on est invité à découvrir cet Enfant là où Il aimerait naître toute l’année qui vient, en “en questant” sur la bonté dont Il fait sa crèche chez ceux que l’on croise, sur la bonté des personnes, sur ce qu’elles ont de bon, sur ce qu’elles font de bien, sur l’attention qu’elles portent aux autres, sur leur oubli de soi, sur leur délicatesse et leur prévenance, emprunter les pupilles d’émerveillement des bergers que nous sommes!.
“En-quester”, partir en queste du BON HUMAIN: premier pèlerinage vers le BON DIVIN! Lui aussi est en queste de moi, non pour scruter mon passé mais pour m’ “élire” tel que je suis. Son Royaume est “majoritaire” parce que la Charité ne passera jamais.
Nous sommes tous des fils et des filles “élus et choisis” dans le cabinet de son Amour incarné.

Bonne queste de Noël et l’Année durant!
                                                                                                                P. Yvon Jutras, m.s.a.
                                                                                                                Animateur provincial

La vie chrétienne trouve toujours son sens, mais davantage son plein épanouissement lorsqu’elle retourne aux sources, à l’essentiel, le Christ, dont la pérennisation est assurée aujourd’hui par l’Église, Corps Mystique dont il est Lui-même la Tête. Elle continue de poser les actes du Christ, don du Père manifesté par l’Esprit dans le vécu des vertus et de la charité.
Imitant le Christ qui souvent se retirait à Béthanie pour se reposer, vers les années 80, avec le soutien de Monseigneur Jean ZOA, archevêque de Yaoundé, Soeur Julienne Gertrude AVOUZOA, de la Congrégation des Filles de Marie, entend l’appel du Seigneur à venir à la rescousse des personnes âgées en détresse. Dans certaines paroisses, ces aînés manquent d’abri, de nourriture,
d’eau, d’attention, d’amour… Cette femme de Foi se laissera conduire par l’Esprit. Grâce à la générosité des âmes de bonne volonté, ces « pauvres lazares » auront désormais droit au minimum de survie.
En 1981, naîtront à Nkolmesseng, des bâtiments qui abritent jusqu’à nos jours le centre humanitaire Béthanie-Viacam; on offre eau et nourriture, toit et attention, affection, à ces personnes invalides et abandonnées. Aujourd’hui, le Centre dispose de six dortoirs de six lits accueillant des personnes d’origines diverses jusqu’aux zones frontalières. L’ambiance ici est vraiment familiale, comme la première communauté chrétienne où la vie de prière était au centre de tout.

La moisson est abondante, les oeuvres et les ouvriers
plus que peu nombreux. Soeur Gertrude ayant rejoint la Maison du Père, notre plus grand désir est pourtant de poursuivre cette oeuvre de charité afin que ces pauvres retrouvent leur dignité et que soit privilégiée
la gloire de Dieu. Que cette publication nous interpelle et fasse de notre coeur une Béthanie, un endroit où Jésus incarnera toujours la vie.
Et si nous suivions Jésus à Béthanie par la charité ?
P. Luc Bonaventure MAMA, msa
Membre l’équipe de Coordination de Béthanie-Viacam

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Le 21 novembre de l’an de grâce 2017, quelques jours après un entretien avec le Père Léon Pascal Nko, Animateur de la Délégation d’Afrique, je recevais une lettre formelle et officielle du Père Yvon Jutras, Animateur de la Province du Canada, m’invitant à une expérience missionnaire au secrétariat provincial à Montréal, et au sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs de Chertsey, et ce, après consultations de son Conseil et autres confrères d’Afrique. Je devais donc me rendre à Montréal pour un stage durant la période estivale. Au lendemain de mon engagement définitif et de mon ordination diaconale, comme Abraham, je partais de mon pays, pour une terre qui désormais ne m’est plus étrangère.
A mon arrivée à Montréal, je fus très chaleureusement accueilli par mon Animateur provincial et le Père Henri Paradis. La joie de nous retrouver dissipa aussitôt le malaise d’un constat : les valises me suivront plus tard. Au plan écologique, j’ai été frappé par la verdure, surtout longeant les rues, la salubrité, l’horaire rocambolesque (pendant l’été, on jouerait une partie de soccer à 8h30 du soir à la lumière du soleil). Je suis également parti quand l’automne annonçait ses couleurs.
Avec un paysage aussi divers que riche, apparaissent aussi les prouesses de la technique ; le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine en est un exemple. Béni soit également Dieu, dont la grâce a bien géré le décalage horaire… J’ai surtout peiné à voir les églises vides, vendues, l’humanité en cendres dans des boîtes, et parfois une implication du laïcat pas toujours suffisamment formé, qui effleure la relativisation du sacré, une jeunesse trop peu présente à l’Église… Mais il y a une grande soif de Dieu, de pasteurs…
Au plan socio-fraternel, j’ai vécu une très belle expérience tant avec les confrères qu’avec la population ; en campagne ou en ville, je garde des Québécois le souvenir des gens très aimants et aimables, ouverts, sachant accueillir, écouter,  s’émerveiller ; très attentifs et attentionnés, généreux, respectueux, simples… J’ai réalisé que les Québécois mangeaient très bien; soupent à « l’hospitalité » (même
à 20h on se dit bonjour) ; ont un « plat d’entrées fait d’attentions : c’est quoi ton petit nom ? Parle-nous de ta famille. As-tu un problème, un besoin… ?” Leur plat de résistance est charité et convivialité (toujours prêts à donner, à faire plaisir), offrent des “desserts” d’encouragement et de sympathie, sans oublier “le café” , non pas au lait lui, mais de félicitations… Ils ont fait de moi un des leurs…
Au plan apostolique, j’ai touché du doigt la réalité de la mission par-delà l’Atlantique. J’ai intégré la pastorale tant à la Maison Eusèbe-Ménard, à Saint-Pascal qu’à Chertsey. Une chose est de savoir de loin ce qu’il en est, une autre lorsqu’on parvient sur le
terrain… J’ai vu la moisson abondante et le tissu ouvrier vraiment fragile et précaire. Les visites des confrères m’ont beaucoup été bénéfiques. J’ai foi que la Providence se lèvera plus tôt que l’aurore, mais je suis surtout très conscient de l’urgence de mettre la main à la pâte, où que je sois, si vraiment j’aime Dieu, l’Église et cette oeuvre…
Appelé deux mois plus tard à rejoindre mes « oignons » du Cameroun, je m’en vais avec de doux, de bons et beaux souvenirs. Je m’en vais, et pour reprendre le vocable local, : « je vais m’ennuyer d’eux-autres, ouais, c’est sûr ! »… Je bénis le Père, qui a voulu dans sa grande Sagesse me revitaliser d’Amour par cette profonde expérience. Je remercie l’Animateur provincial, le Délégué d’Afrique et leurs Conseils, l’équipe pastorale du Sanctuaire, les confrères, les amis qui ont eu souci de prendre de mes nouvelles, tous les collaborateurs à l’oeuvre des Missionnaires des Saints-Apôtres. Je prie Dieu de nous garder Unis en son Fils, lui confiant la suite, et surtout ne perdant pas de vue la devise de la province sur les plaques d’immatriculation :

« Québec, je me souviens ».

À tantôt en Dieu !!!

                                                                                                  Diacre Pierre Désiré MANGA ENYEGUE, msa

Bien chers amis,es de la Famille MSA
Vous parcourez aujourd’hui des pages et lignes de joie, d’avenir et d’espérance, d’ouverture, d’engagement missionnaire et de reconnaissance.
De reconnaissance au Seigneur d’avoir appelé six jeunes d’entre nous au Sacerdoce par le Diaconat et le Presbytérat.
D’avenir et d’espérance considérant l’âge de nos Aînés et la cohorte des jeunes Sociétaires qui déjà assument des responsabilités comme pasteurs et accompagnateurs.
D’ouverture missionnaire devant la disponibilité généreuse à quitter famille et pays pour se donner la préparation nécessaire et s’engager dans l’oeuvre d’Église héritée de notre Fondateur, le P. Eusèbe Ménard.
Prenons conscience que le Maître est toujours dans la barque pour nous inviter à jeter les filets, au large, avec confiance: il y a des vocations…peut-être manque-t-il parfois de riverains pour interpeler…
En vous souhaitant un bon moment de communion avec nous, j’aimerais remercier l’Imprimerie Simard
qui a assuré professionnellement les éditions précédentes du Filet de l’Apôtre.

                                                                     Joyeuses Fêtes de La Nativité!
                                                                     P. Yvon Jutras, m.s.a.
                                                                    Rédacteur

Je vous présente Mesdames Denise Archambault, Germaine Proulx et Charlotte Thifault. Ces trois bénévoles font l’envoi du Filet deux fois par année à la Maison Eusèbe-Ménard. Je tiens à les remercier
bien chaleureusement de leur apport à la Société; sans elles je ne pourrais suffire seule à la tâche. Elles sont très dévouées, généreuses et fidèles à leur apostolat depuis de nombreuses années déjà.
Elles ont un point en commun avec feu Père Yvon Archambault, m.s.a. : les deux premières sont ses soeurs et la troisième, sa cousine.

Je ne pourrais passer sous silence la présence de feu Frère Gaston Roy, m.s.a. à nos côtés pendant ces dernières quinze années; il fut très présent aussi en encadrant bien l’équipe et en apportant toujours sa bonne humeur.
Merci à vous chères bénévoles, vous m’êtes très précieuses!
                                                                      Francine Marsan
                                                                                                                                         secrétaire

Accompagner c’est être en relation, être avec l’autre dans ce qu’il est, dans ce qu’il vit. En accompagnement on a besoin d’une ouverture de la part de l’accompagné pour le connaître et pour intervenir correctement dans sa vie.
C’est un défi pour l’accompagné d’accepter de faire confiance à quelqu’un et de se dire dans ce qui fait problème, dans ce qu’il a parfois de plus personnel, de plus intime.
Accompagner c’est difficile. Par nos attitudes, par nos paroles, par la clarté de notre discernement il faut mettre l’accompagné en confiance.
Des mots me viennent à l’esprit, des mots simples et bien connus mais qui sont fondamentaux, lourds de sens en relations humaines, et jamais parfaitement acquis. En voici quelques-uns : accueil, écoute,
respect, ouverture d’esprit, patience, non jugement, maîtrise émotionnelle, sensibilité à ce que vit l’autre, à ce qu’on lui fait vivre par nos façons d’être et d’intervenir dans sa vie. Ce sont des attitudes qui aident
l’accompagné à se dire librement, en sécurité, détente, confiance, et même plaisir.
L’accompagnateur est un être humain. Il est nécessairement confronté à ses limites, à ses défauts, à ses maladresses, à ses peurs. On peut dire aussi à ses péchés. Faire de l’accompagnement c’est une bonne pratique pour soi-même. Cela permet d’identifier en nous certaines limites sous des aspects profondément humains ou spirituels de notre personnalité et nous contraint à faire l’effort d’une évolution personnelle précieuse pour soi-même et pour l’autre.
« Il faut être artiste pour jouer sur les cordes du coeur. »
(P. Eusèbe-Henri Ménard)
                                                                                                                                                                                                     P. Jean-Louis Roy, m.s.a.

“Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu.” (Luc 6, 12) À mon avis, cette montagne vers laquelle on se dirige pour prier avec Jésus est le Sanctuaire Marie-Reine-des-Coeurs. En effet, ce Centre Marial est l’endroit privilégié pour des rencontres divines et humaines. Là-haut on peut respirer le silence, la nature, la paix, l’amour et la foi en plénitude.
Depuis 2013, je suis allé plusieurs fois visiter ce Sanctuaire et les confrères. Au début, j’ai pensé : j’ai découvert un endroit mystique pour les bonnes célébrations liturgiques, la Messe, le chapelet, le chemin de Croix. C’est surtout l’ambiance qu’on peut y retrouver : un climat saint, divin.

Cette année, j’ai l’opportunité de vivre à Chertsey et de profiter de cette richesse spirituelle et humaine
pour ma vie de foi. D’abord, le témoignage de mes confrères et de la Famille du Sanctuaire
a attiré mon attention. La sagesse, l’engagement, la persévérance, l’exemple et la fidélité sont des
valeurs que j’ai trouvées là-bas: la plus importante rassemble les autres, l’amour pour Mama Maria.

Finalement, quand je suis arrivé à Chertsey, je me suis dit: je me laisse conduire par Dieu, la Vierge
et les témoignages des gens. J’apprends d’eux à prier, à approfondir ma foi et à vivre fraternellement
dans cette montagne sainte.
P. Tony Solano, m.s.a

En la fête de saint Joseph à l’Oratoire, voici PP. Rogelio Vargas Robles,
Yvon Jutras, Mgr Christian Rodembourg, PP. Joseph Théophile Ngouo,
Henri Paradis, Benjamin Ébodé Onambélé et Tony Solano.